1. La préparation mentale
- Définition- Jean Fournier, Les cahiers de l’INSEP, 22, 1998
Préparation à la compétition par un apprentissage d’habilités mentales et d’habilités d’organisation, dont le but principal est d’optimiser la performance personnelle de l’athlète, tout en promouvant le plaisir de la pratique et en favorisant l’atteinte de l’autonomie
Entraînement mental:
- La finalité: se préparer à la compétition, améliorer nos aptitudes mentales: Gestion du stress-des émotions- des pensées, confiance en soi, motivation, concentration, cohésion,…
- Au moyen de: méthodes, techniques psychologiques: la fixation des buts, la routine, la visualisation, l’imagerie mentale, la relaxation-respiration, le dialogue intérieur, technique de l’arrêt des pensées,…
Une approche globale :
- L’entraînement tennistique doit être envisagé d’un point de vue systémique, global, où l’entraînement technique, mental, la condition physique, l’hygiène de vie, l’alimentation, les relations humaines que l’on entretient avec son entourage dans la vie de tous les jours, sont autant de facteurs qui peuvent décupler ou au contraire freiner l’efficacité d’un joueur sur un terrain.
Illustration :
A propos de Tiger Woods (par Golf Magazine, n°144): « Quant à sa préparation, elle est « parfaite ». Un coach (pro), évidemment, un préparateur physique, bien sûr, mais aussi un préparateur mental qui le suit régulièrement depuis qu’il a …dix ans ! A l’âge où les enfants vont au cours élémentaire, Tiger Woods apprend à gérer ses émotions (…). Il a appris très tôt à faire face à la défaite, comme à la victoire (…). Quant à son mental, c’est dans ce domaine qu’il fait le plus clairement la différence (…). Au plus fort de la tension, il est un des rares capables de sourire et de bavarder avec son caddie. Parce qu’il sait qu’il peut revenir aussitôt après dans sa bulle. »
2. Méthodes de préparation mentale
- Comment maintenir et développer sa motivation?
- Comment gérer le stress et ses émotions?
- Comment gérer ses pensées et sa concentration?
- Comment développer et améliorer sa confiance?
- Comment créer et consolider un esprit d’équipe?
- Comment créer les conditions psychologiques de la performance? Comment l’améliorer?
- Activation physiologique: techniques de respiration, relaxation, gestion du tonus musculaire, yoga,…
- Comportement: apprentissage de routines (pré-in-post compétitives), utilisation des jeux de rôles (situations émotionnelles), contrôle des gestes, attitudes, regards, expression faciale, marche et démarche, port de la tête.
- Pensées: Auto-instructions, développement et correction du langage interne et arrêt de la pensée, restructuration des pensées irrationnelles, imagerie mentale, hypnose, visualisation, gestion de l’attention.
3. Pour Qui?
Le préparateur mental s’adresse aux divers protagonistes du milieu sportif, c’est-à-dire:
- aux athlètes (individuels)
- aux équipes
- aux entraîneurs et éducateurs
- aux parents des sportifs (la famille)
- aux kinésithérapeutes ou médecins du sport
- aux dirigeants de clubs (capitaines, responsables…)
- aux fédérations
- Tout autre personne gravitant autour du sportif …
4. Le rôle des parents
- Assurer un encouragement, un soutien au niveau émotionnel, logistique (et financier). Assurer un environnement sécurisant et soutenant
- Adresser des feedbacks + et des encouragements inconditionnels
- Renforcer la motivation intrinsèque de l’enfant (plaisir du jeu, plaisir d’apprendre, …) vs motivation extrinsèque (récompense)
- Renforcer le sentiment de compétence de l’enfant -> confiance, estime de soi
- Renforcer le sentiment d’autonomie -> motivation
- Éviter les comportements trop contrôlants -> sentiment d’autonomie
- Montrer de l’intérêt aux prestations de son enfant, un investissement modéré
- Soutenir mais aussi permettre le développement d’une identité personnelle (individualisation du jeune) -> sentiment d’indépendance
- Permettre la combinaison du sport de haut niveau et des autres activités (école,…); organiser, gérer pour les entraînements et compétitions
- Coopérer et se concerter avec l’entraîneur, le club, les instances fédérales
- Accorder de l’estime et être capable de reconnaître, ou de trouver les personnes qualifiées appropriées pour assister les parents.
=> Conseil pour les entraîneurs: éviter d’écarter les parents « gênants » (pour être tranquille), les inclure au développement sportif des enfants en les informant, les éduquant sur la façon dont leur engagement peut être bénéfique (pro-actif mais aussi respectueux du travail des entraîneurs). Essayer, dans la mesure du possible, d’instaurer un dialogue, de communiquer et collaborer avec les parents.
5. Exemples d’intervention
- baisse de motivation, perte de confiance en soi, d’estime de soi, manque d’objectifs, croyances limitantes,
- contre-performances individuelles ou d’équipe: par exemple, résultats très bons à l’entraînement qui ne se répètent pas en compétitions, difficulté à gérer un échec ou une victoire,
- difficulté à gérer les émotions, les pensées, les pressions extérieures avant et pendant la compétition (stress, colère, peur), les conflits internes à une équipe d’entraînement (problème de cohésion), difficulté à communiquer,
- blessures à répétition, fatigue, abandon,…
- difficulté à gérer son temps, épuisement physique et mental, surentraînement, surcharge de compétition, surcharge d’activités extra-sportives (études, sorties,…), difficultés familiales, affectives, personnelles,…
6. Comment?
- Entretiens individuels avec l’athlète
- 1 fois par semaine à 1 fois par mois en fonction de la demande et des défis à résoudre
- Durée à déterminer en fonction du travail à accomplir et de l’évolution de l’athlète
- Entretiens avec l’entraîneur et/ou les parents et/ou l’athlète
- 1 fois par mois en fonction de la demande, du problème et des disponibilités de chacun
- Groupes de paroles sur une thématique particulière
- Selon la demande (entre 1 fois par mois et 1 fois par trimestre)
- « Interventions »-observations sur le terrain
- suivi en situation d’entraînement et/ou de compétition
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